Les curieuses habitudes alimentaires de « L’Homme »

Evolution Sur la planète bleue, « L’Homme » a des habitudes de consommation qui peuvent surprendre les civilisations par rapport à d’autres. Ce sont parfois des questions historiques, culturelles, environnementales et religieuses.

En Amazonie, les Amérindiens se régalent avec de gros vers blanc et d’insectes. Pratique bien curieuse pour nos habitudes culturelles mais que penser de nos consommations de grenouilles et d’escargots ? Quelques chefs se sont lancés dans la cuisine aux vers et ont invité des consommateurs à déguster.

En Europe, les Anglais et les Français se sont trouvés des sobriquets depuis fort longtemps. Les anglais nous ont surnommé « frogs » car ils ne comprennent pas que nous puissions manger des cuisses de grenouilles. De notre côté, nous les appelons « rosbifs » car ils mangent du bœuf rôti. Les peuples germaniques ont une grande culture de la viande de porc, alors que les nordiques préfèrent le saumon et le hareng et les pays du sud, l’agneau, le poisson et les crustacés.

En Chine, certaines consommations font bondir les associations de défenses des animaux : les ailerons de requins et certains chiens (une race croisée avec le Saint-Bernard) sont très appréciés des gastronomes. Il existe des fermes d’élevage au nord de Pékin.

Sur la banquise, les Inuits consomment traditionnellement l’œil cru des phoques après les avoir chassé et tout juste abattu. La chair sert à nourrir les chiens de traîneau et la peau à confectionner de vêtements.

A travers la planète, on peut trouver toutes sortes d’habitudes alimentaires bien étranges à nos cultures, à nos valeurs et à nos éthiques.

Sans faire de prosélytisme… lorsque la religion intervient dans l’alimentation :

Les musulmans ne mangent pas de porc, car l’animal est considéré comme  »impur » dans le coran. Derrière cette pratique religieuse se cache aussi du bon sens historique. Le saviez-vous ? Première raison : à l’époque, les peuples étaient nomades et se déplaçaient avec le bétail. Les volailles étaient enfermées en cage et montées sur les charrettes. Les bœufs étaient attelés et suivaient les caravanes. Mais le porc est un animal incapable de marcher, donc indésirable. Autre raison : la corruption de la viande de porc rapide posait des problèmes à une époque exsangue de réfrigérateur et sans beaucoup de combustible pour cuire longuement la viande, tout en s’assurant de la destruction totale des bactéries. Autre raison et d’importance sanitaire, était le risque de transmission de maladie à l’homme : le fameux ténia. Enfin, le porc ne peut pas être égorgé car il n’a pas de cou. Depuis l’antiquité, cette pratique est préférée car elle limite les risques d’hémorragie et de contamination des organes par de l’acide urique. Est-il nécessaire de rappeler qu´à l´époque, il n´y avait pas d´assurance santé…!

Il n’y a pas que les musulmans qui s’abstiennent de consommer de la viande de porc ! Les textes hébraïques interdisent aussi la consommation de porc, tout comme la bible (Dieutéronome, Lévétique, Esaïe). En revanche, le nouveau Testament indique que Dieu ne juge pas l’homme sur ce qu’il consomme mais sur ce qu’il fait. C’est sans doute la raison qui explique que la plupart des chrétiens consomment la viande porcine.

Les Hindous consomment peu de viande et surtout pas de bœuf. En effet, ls croient en la réincarnation des hommes, sous toutes formes animales, mais surtout des prêtres en vaches. Ce qui explique que cet animal est sacré.