Zapallar : la Côte Chilienne en hiver

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Zapallar… C’est une station balnéaire de la côte chilienne où je viens de passé une agréable journée d’hiver… Hiver, car c’est la saison actuelle dans l’hémisphère sud, alors que la canicule menace la France… Je vous livre ici un peu d’intimité avec mes loisirs et mes découvertes de ce beau pays. Bien que ce soit l’hiver, le thermomètre oscille entre 4° C la nuit et 20 °C le jour. Le soleil se lève vers 7h30 et se couche à 18h. L’hiver est donc agréable !

Zapallar est une petite station balnéaire au nord ouest de Santiago. C’est actuellement la plus convoitée et la plus huppée du pays. Même si les grandes familles du pays se doivent de posséder une maison sur la baie, le petit village est resté authentique, sans opération immobilière d’envergure, avec ses 6.000 habitants. Le temps s’est un peu arrêté et les anciennes familles se retrouvent depuis des générations sur la plage et ses deux restaurants. Si vous connaissez Cap-Ferret ou Noirmoutiers, l’ambiance est plantée.

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(cliquez sur les photos pour agrandir)

Très rapidement, au début du siècle, le petit village devient le lieu de rendez-vous de l’aristocratie et la bourgeoisie nationale et internationale. Il est vrai que la baie étroite, bordée de montagne et de pinède, jouit d’une belle plage de sable fin et d’un cadre magnifique. Les villas se sont construites dans le plus grand respect de l’environnement et confèrent un charme indiscutable. Certaines avoisinent des prix indécents de 10 millions de dollars. On s’étonne qu’avec la notoriété et le marché immobilier la station ne soit pas devenue le rendez-vous de la jet-set internationale.

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La réponse est dans l’océan ! Bien que l’été dure plus de 6 mois et que la température moyenne est de 26 °C, il faut préciser que l’océan pacifique est glacial à cette latitude ! Il ne dépasse pas les 14°C en plein été. La côte chilienne est malheureusement longée par les courants froids qui remontent de l’antarctique jusqu’à la frontière péruvienne. De plus, même si l’océan paraît calme en surface, les vagues restent hautes et puissantes lorsqu’elle se brise sur le bord. Rentrez jusqu’aux cuisses, vos jambes se glacent, la 1er vague vous passe par-dessus la tête et vous plaque au sol. Seuls les chiliens, et majoritairement les hommes, arrivent à barboter. Enfin, il y a la sismologie… Le pays se situe sur une faille la plus dangereuse au monde, où un séisme se traduit souvent par un tsunami. Sur la plage, se trouvent donc des panneaux et des chemins d’évacuation… C’est donc un frein à l’internationalisation mais aussi un avantage pour préserver cet endroit idyllique.

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Après avoir parcouru 169 km, quitté la plaine de Santiago et traversé la petite cordillère, j’ai passé une agréable journée ensoleillée et sèche, avec un peu plus de 15 °C dans l’après midi, en ce début d’hiver 2010. C’est un temps idéal pour se promener sur la plage, faire une petite sieste, profiter du calme ambiant, marcher sur les récifs, écouter les vagues et regarder dauphins et oiseaux marins plonger dans l’eau glaciale du début d’hiver.

Pour la restauration, le village compte 2 restaurants : un établissement sur la plage au charme antique avec un toit de chaume (mais du mobilier en plastique) et El Chiringuito. Tout bon Chilien vous affirmera que c’est le meilleur restaurant de poissons et de fruits de mer. Certes, sa situation sur le bord de la falaise, jouit d’une vue imprenable sur l’océan et la baie, mais la décoration et la cuisine sont d’une simplicité déconcertante. Les poissons fraichement pêchés sont cuits en filet, arrosé d’un jus de citron et accompagnés de « papas fritas » ou « al vapor » (pomme frite ou pomme vapeur). On trouve les poissons du pacifique (reineta, corvina, congrio) et les coquillages locaux : machas (assez proche du couteau), locos (un gros mollusque qui battu est assez moelleux) et des moules. A la carte, on peut trouver quelques cassolettes de poissons et fruits de mer à l’ail et au piment. Après 1 heure passée sur le mobilier taillé dans des troncs d’arbre, il est temps de se dégourdir les jambes sur le chemin aménagé sur la falaise.

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(restaurant de plage et el chiringuito)

Sur le bord de cette promenade, on trouve des algues « cochayuyo », qui coupées et séchées sont commercialisés pour confectionner des………… salades. Il suffit de les hydrater dans l’eau et des les assaisonner avec une vinaigrette et des échalotes. On trouve aussi des fleurs mais aussi de nombreux plants d’aloe vera.

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(aloe vera)

Après une journée ensoleillée, chargée d’air pur et parfumée de pins, il est temps de regagner la capitale, ses embouteillages et son nuage gris de pollution, qui est une des plus fortes au monde. La ville, construite dans la plaine, est malheureuse encerclée par la cordillère des Andes et la petite cordillère. En hiver, la pollution ne peut s’échapper car clouée au sol par les masses d’air froid situé en altitude. A noter que la cordillère des andes est à cette époque couverte de neige. Les montagnes à 20 km dépasse les 5.000 mètres d’altitude…

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(Santiago depuis le Cerro San Cristobal et depuis El Colorado à 3.300 mètres. Observez la géographie autour…)

Les bonnes adresses :

Hôtel : Isla Seca

3 commentaire

  1. Un grand MERCI pour cette belle balade et ses commentaires .
    Grace à vous nous voyageons et nous nous instruisons.
    Ici c’est toujours la canicule . Bisous . Mouk .

  2. Très beaux paysages, j’adore la montagne!
    Merci pour ce voyage à distance…

  3. Bonjour Fabrice,
    j’ai toujours autant de plaisir à vous lire….vous racontez si bien les histoires, surtout celles que l’on ne connait pas très bien.
    Merci pour toutes ces belles choses
    Amitiés
    Danielle

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