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n° Fruits et légumes de saison: consommer dans le respect des cycles
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C'est de saison !: À chaque mois ses fruits et légumes
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Agenda potager 2025
En cette saison, riche en fruits et légumes, je vous propose de consommer les produits de saison en faisant le tour des principales questions : pourquoi sélectionner les produits de saison ? Où les acheter ? Comment organiser ses courses ? Combien ça coûte ? Quels sont les produits des mois d’été ?
Pourquoi consommer des produits de saison ? :
Ce geste simple et cohérent présente divers avantages, pour vous et votre environnement :
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Manger des produits frais et de qualité
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Consommer des vitamines, des sels minéraux, de la cellulose et des glucides nécessaires à votre métabolisme
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Limiter les conséquences environnementales liées à la production éloignée (emballage, transport, énergie, etc.)
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Favoriser l’économie locale en achetant auprès des producteurs de proximité
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Respecter les rythmes naturels tout en respectant la nature (éviter les serres chauffées qui consomment de l’énergie et des produits phytosanitaires).
Comment et où acheter ?
Pour généraliser, nous, consommateurs, avons l’alternative entre la grande distribution et les commerçants indépendants, dans lequel je classe les revendeurs et les maraîchers.
Le cas de la grande distribution :
C’est une des grandes spécificités de notre société française. Depuis plus de 30 ans, la grande distribution quadrille les villes moyennes et a engendré la disparition des commerces de proximité. On connaît tous les avantages : tout trouver au même endroit. C’est très pratique quant on manque de temps. Et les inconvénients ? En dehors d’être dans la cohue, de faire des kilomètres dans les rayons et de favoriser le travail précaire, les prix ne sont pas toujours justes. Il suffit de lire la presse et découvrir les revendications des producteurs : des marges négatives, des prix de vente inadéquat par rapport aux coûts de production, etc. Et la qualité des fruits et légumes dans tout cela ? Majoritairement, ils proviennent de serres situées au nord et au sud de l’Europe. Même si ils sont d’origines françaises, tout comme pour les autres provenances, ils ont mûris sur les routes, les rails ou dans les airs (haricots verts du kenya). L’achalandage l’a emporté sur la nature : on trouve en plein hiver des poivrons, des fraises, des tomates ou encore des haricots verts qui poussent normalement sous nos latitudes en plein été. Il ne faut pas rêver : je préfère les haricots et les tomates du jardin d’été de Mamie !
Le cas des commerçants indépendants :
Bien souvent, ils ont disparus dans les villes moyennes. On trouve des commerçants revendeurs et des maraîchers, installés sur les marchés ou dans les halles.
Les commerçants revendeurs :
Ils peuvent avoir des boutiques ou des stands dans les halles et sur les marchés. Ils achètent leurs marchandises auprès des producteurs, mais aussi sur les plateformes de distribution des grandes surfaces. Et là, on peut retrouver les mêmes produits, parfois plus mûrs et moins chers car ils ne correspondent plus aux critères qualitatifs des acheteurs de la grande distribution. Il faut savoir faire la différence et ne pas hésiter à les interroger sur les sources de leur approvisionnement.
Ce sont des producteurs. Ils sont assez proche de chez vous (même à Paris, dans un rayon de 50 km) et vendent les produits qu’ils cultivent. Il est possible de visiter les fermes de production, de poser des questions sur les produits et demander des conseils culinaires. Sur les étalages, on trouve essentiellement des produits locaux et de saison. Ils ont mûris en pleine terre et ont été cueillis quelques heures avant la vente. Pour satisfaire les attentes d’une clientèle exigeante, ils vendent aussi quelques produits achetés dans d’autres pays ou régions. C’est le cas des produits exotiques. C’est aussi le cas pour les produits qui poussent dans certaines régions et pas d’autres (abricot, figue, melon, etc.) mais aussi lorsqu’il y a des décalages de saison liés au climat local (par exemple, les tomates de Provence mûrissent bien avant celle de Nord Pas de Calais).
Comment acheter sur le marché lorsque l’on travaille ?
Vous me direz « je n’ai pas le temps ! ».Voici ce que je vous propose :
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Commander les produits frais conditionnées (lait, yaourt, ect.) et non périssables sur les sites web des grandes et moyennes surfaces. Vous remplissez votre caddie sur l’écran, vous payez et vous vous faites livrés dans un créneau horaire choisi.
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Acheter les produits frais (viande, volaille, fruits, légumes, poissons sur le marché). Les marchés se tiennent pratiquement tous les jours dans les différents quartiers des villes. Si il y a des halles, elles sont ouvertes du lundi au samedi. Pour dépasser l’obstacle des horaires d’ouvertures incompatibles avec les horaires de travail, sachez que les commerçants sont là dès 6h30 ou 7h. Il suffit de se lever un peu plus tôt. En 30 ou 40 minutes, vos achats seront bouclés. Si ce n’est pas possible le matin, identifiez le marché proche de votre lieu de travail. Au moment de votre heure de table, les maraîchers remballent et sont prêts à brader les prix. Vous ferez donc des économies supplémentaires ! Les halles ont généralement les mêmes horaires que les marchés. Tous fonctionnent 6 jours sur 7 !
Question fatidique : est ce que le marché est plus cher ?
Et bien non ! Parole de client assidu. La proximité, l’absence d’intermédiaire, d’emballage et une concurrence accrue entre les maraîchers font que les prix sont compétitifs. En ce moment, j’achète de belles et grosses feuille de chêne et batavia pour moins de 0,60 € pièce (2 salades me remplissent 6 saladiers). J’ai converti des adeptes aux grandes surfaces et ils ont découvert qu’ils mangeaient qualitativement mieux sans dépenser plus.
Quels produits en ce moment ?
L’été est la saison la plus propice. La terre est généreuse et les espèces variées.
Les légumes de saison |
Les fruits de saison |
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Juin | Pois, pomme de terre, carotte, navet, tomate, concombre, fève, salade, aubergine, asperge, bettes, épinard, fenouil, poivron | Fraise, abricot, framboise, groseille, pêche, cerise, pomme |
Juillet | Pois, haricot, pomme de terre, carotte, navet, tomate, concombre, fève, salade, aubergine, artichaut, chou-fleur, asperge, brocolis, bettes, épinard, fenouil, poivron | Fraise, abricot, framboise, groseille, cassis, myrtille, pêche, cerise, melon, brugnon, banane, amande, pomme |
Août | Pois, haricot, pomme de terre, carotte, navet, tomate, concombre, fève, salade, aubergine, artichaut, chou-fleur, brocolis, bettes, épinard, fenouil, poivron | Fraise, abricot, framboise, groseille, cassis, myrtille, pêche, cerise, melon, brugnon, banane, amande, reine-claude, mirabelle, pomme, figue, noisette, raisin |
Pour conclure, vous avez compris que je suis très exigeant sur la qualité des produits et que je fréquente principalement le marché. Essayez et vous ferez la différence dans votre assiette. Si vous avez la chance d’avoir un potager, il y a longtemps que vous avez mesuré la différence.
Enfin, et si vraiment vous êtes débordés, il reste les AMAP. Vous récupérer un colis de produits frais par semaine (lire l’article publié à ce sujet).
entièrement d’accord avec vous,j’ai commencé par fréquenter le marché pour les fruits et légumes ensuite ce fut la viande et maintenant j’y achète même le fromage.C’est un vrai plaisir,l’ambiance du marché est très agréable,les commerçants sont sympathiques et me donnent des conseils.J’y trouve des produits de qualité,beaucoup de choix et pour rien au monde je ne manquerai ce rendez-vous qui est pour moi le samedi matin.Et en plus quand le beau temps est de la partie,il y règne un petit air de vacances
J’avoue aussi que faire les courses en grande surface me pèse de plus en plus,c’est presque devenu une corvée
Mon marchand de légumes vendait des fraises gariguettes et des fraises d’Espagne, ces dernières nettement moins chères. J’achetais les gariguettes qui étaient excellentes.
Cependant, est-ce l’effet des reportages TV, les fraises espagnoles ont disparu de son étal et ont fait place aux fraises made in…Belgium.
Du coup, il n’y a plus de fraises françaises, ni espagnoles et les fraises belges ne sont peut-être pas mal traitées mais sont très acides.
Ceci pour dire que cela me met en rogne. Si les gens veulent acheter moins cher, c’est leur droit mais on devrait au moins avoir le choix!