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Saviez-vous que la nourriture que nous consommons a un impact sur l’atmosphère de la planète ? La production industrielle de nourriture consomme des carburants fossiles et engendre de nombreuses émissions. Des études ont démontré qu’il y a 2,5 fois plus de gaz à effet de serre dans notre alimentation que dans notre pot d’échappement.
Pour la viande
En 2004, la production mondiale de viande s’est élevée à 258 millions de tonnes. La consommation mondiale est en hausse alors que celle des pays industrialisés est en baisse.
A titre d’information, le kilo de viande de veau équivaut à un trajet automobile de 220 km, l’agneau de lait, 180 km, Le bœuf, 70 km et le porc, 30 km.
L’élevage du bétail produit annuellement plus d’une centaine de millions de tonnes de gaz de méthane. L’effet est d’autant plus désastreux que l’on sait qu’une molécule de méthane contribue 25 fois plus à l’effet de serre qu’une molécule de CO2.
Enfin, les épandages et autres déjections, conséquences des élevages intensifs d’animaux, sont responsables de la pollution des eaux, de la sur-acidification du sol, des pluies acides (ammoniac et nitrate d’azote).
Pour les fruits et les légumes
Quelle est la distance parcourue par les aliments avant d’arriver dans nos cuisines ? Comment sont ils produits ?
Le cas de la production intensive
La majeure partie des fruits et légumes présents sur les étalages de la grande distribution est produite dans des gigantesques serres, notamment dans le sud de l’Espagne et en Hollande. Pour fonctionner, elles consomment de l’énergie pour chauffer et de l’eau pour nourrir, en émettant des gaz et en polluant les sous-sol. S’ajoutent ensuite la logistique pour acheminer la marchandise des lieux de production jusque chez votre commerçant.
Le cas des produits importés
Un fruit importé hors saison par avion consomme pour son transport 10 à 20 fois plus de pétrole que le même fruit produit localement et acheté en saison. S’il est agréable de trouver à longueur d’année pratiquement toute sorte de fruits et légumes sur les étals des marchands, le coût énergétique de leur transport est bien souvent oublié. Le pétrole du transport peut représenter plus d’un tiers de leur prix et amplifie l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre.
C’est tentant de consommer des fraises en plein hiver (équateur, argentine), des haricots verts (Kenya), des aubergines (Maroc), des pommes (souvent de Nouvelle Zélande), sans même parler des fruits exotiques. Il faut penser à l’impact écologique.
Pour le poisson
Le danger se situe au niveau de la production alimentaire de masse en constante augmentation et sur la biodiversité. L’intensification de la pêche et du commerce international du poisson qui en découle, ont considérablement appauvri les stocks existants. Elle est passée de 20 millions de tonnes en 1950 à 133 millions de tonnes en 2002.
Aujourd’hui, tous les types d’espèces sont touchés par la surexploitation : la morue, le merlu, l’églefin, mais également l’espadon, la crevette ou encore le thon rouge. 20% des espèces de poissons seraient ainsi menacées d’extinction.
Les régions les plus touchées sont notamment l’Atlantique du Nord-Est, la Méditerranée et la mer Noire, suivies de l’Atlantique du Nord-Ouest, de l’Atlantique du Sud-est, du Pacifique du Sud-est et de l’Océan austral.
En moyenne, chaque année, 54 millions de tonnes sont destinés à la consommation humaine,
30 millions de tonnes de petits poissons sont transformés en farine pour la consommation animale et 30 autres millions de tonnes sont rejetés parce qu’ils ne correspondent aux critères.
Pour conclure
Mère Thérèsa disait « Nous savons que notre action n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan, mais si cette goutte n’était pas dans l’océan, elle manquerait ».
Aussi, en faisant nos achats et en cuisinant, nous pouvons contribuer à faire diminuer les émissions de gaz à effet de serre :
- S’informer sur l’origine des produits achetés,
- Favoriser les produits locaux,
- Consommer des produits de saisons,
- Consulter le tableau des fruits et légumes de saison,
- Sélectionner des viandes moins nocives pour l’écologie (et pour notre santé).
Je n’ai pas abordé le cas scandaleux des fleurs et des plantes d’intérieures. Saviez-vous que le Kenya est le 1er producteur mondial, suivi de la Hollande ? Saviez-vous que ces plantes poussent dans des serres surchauffées utilisant bien souvent des énergies fossiles ? Saviez-vous qu’elles consomment des quantités incroyables d’eau, d’engrais et de pesticides de synthèses ? Saviez-vous que cette production intensive pollue le sous-sol ? Enfin, imaginez leur acheminement depuis Nairobi jusqu’à votre vase et les répercussions sur notre environnement.
Je ne suis pas militant écologique ou membre d’une organisation quelconque. Je souhaite simplement vous apporter quelques éléments de réflexions, alors que les pouvoirs publics et les publicitaires nous incitent surtout à renouveler nos véhicules pour des automobiles plus écologiques (primes ou taxes selon le cas sur la carte grise). Le problème est en réalité plus complexe : il est d’ordre mondial et remet en question TOUTES nos habitudes.
Salut Fabrice!
Belle intervention/information quand à la pollution qu’engendre la fabrication d’animaux et la consommation de prodiits hors saison/hors pays.
J’aimerais savoir ce que veut dire, dans votre conclusion, de la ‘viande moins nocive’?!